J’ai réalisé mon stage à l’école Saint-Vincent située à Anderlecht. Cette école « ordinaire » du réseau libre fonctionne par plateaux, deux institutrices travaillent ensemble, une 1ère et une 2ème mais sans mélanger les niveaux dans les classes mais font des ateliers ensembles les jeudis après-midi. Les deux institutrices répartissent le travaille des deux années ensemble. 

Au cours de ce stage, j’ai choisi de suivre un petit garçon de 6 ans, que j'appellerai A. est atteint du trouble du spectre autistique. Il a une sœur jumelle et une sœur aînée de 11 ans. Sa jumelle ne présente pas ce trouble mais éprouve de grosses difficultés pour trouver sa place aux côtés de A. 

Il est en inclusion étant inscrit dans cette école depuis sa première maternelle. Cette année, il suit les cours de 1ère primaire sans être passé par de l’enseignement spécialisé où des outils ou adaptations aurait pu être mis en place. Pour expliquer ce qu'est l’inclusion, je dirais que contrairement à l’intégration où c’est l’enfant qui doit s’adapter à l’enseignement ordinaire, ici dans l’inclusion, c’est au corps enseignant à mettre en place les adaptations en classe comme dans l’établissement qui permettront à l’enfant de se sentir au même pied d’égalité que les autres. 

 

Cependant l’école ainsi que le corps professorales n’ont jamais eu connaissance de ce qu’était l’inclusion ni le pacte qui y est associé, ils n’ont donc eu quelques informations sur l’autisme. Par conséquence, ils n'ont pas vraiment mis d’adaptations raisonnables en place par contre, ils pratiquent la différenciation. Il n’y a pas de PAI qui a été instauré afin de mettre des objectifs précis à atteindre, A. doit suivre le même programme que les autres. 

A. est dans une classe avec 16 autres enfants qui étaient, pour la plupart, déjà dans sa classe les années précédentes. Ils savent qu’il est différent mais le mot autiste n’a jamais été expliqué aux enfants ni à A.

 

Lors de mes premières semaines de stage, en novembre, j'ai observé A. et son fonctionnement en classe et à la maison ainsi que le fonctionnement de l'institutrice et ses parents. J'en ai retiré des besoins que j'ai choisi de travailler afin d'améliorer le quotidien et les apprentissages scolaires.

 

Besoins de l’enfant : 

• enrichir le vocabulaire général ;

• enrichir le vocabulaire des consignes et mémoriser plusieurs consignes données en même temps sans supports visuels ;

• affiner la compréhension à la lecture ;

• développer l’autonomie dans les comportements à adopter en classe

 

Besoins de l’institutrice :

• donner de l’information sur le trouble du spectre autistique ;

• aider à faire des adaptations pratiques.    
  
  Besoins identifiés à la maison 

 

Besoins de l’enfant :

• développer son autonomie dans les tâches quotidiennes ;

• respecter les règles de la maison.

 

Besoins des parents : 

• donner de l’information, des conseils sur le trouble du spectre autistique ;

• accompagner pour mettre en place des outils ;

• écouter et rassurer sur ce qui se passe à l’extérieur de la maison.

 

Je me suis attardée sur les besoins de l’enfant en classe et à la maison ainsi que sur les besoins des parents parce que les besoins de l’institutrice ont été très vite mis de côté car elle semblait opposée aux adaptations, qui étaient bonne pour tous les élèves, que le SUSA et moi même avons pu proposer. Même si elle m’a permis de travailler en individuel avec A. 

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Pour répondre à ces besoins j'ai réalisé des activités, des jeux pour travailler le vocabulaire, mais aussi un système de récompenses afin de motiver A. J'ai créé des lotos, Memory, exercices de lecture avec des appuis visuels afin de permettre une bonne compréhension. J'ai aussi énormément travaillé sur la compréhension des consignes afin de permettre à A. de devenir plus autonome dans la réalisation de son travail. J'ai visé la compréhension à l'aide de pictogramme. J'ai aussi créé un outil permettant à A. de se souvenir des consignes données et de planifier la chronologie des étapes à suivre.