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Pourquoi avoir choisi de faire la formation d'orthopédagogie?

J'ai choisi cette formation pour diverses raisons. Je suis moi-même assez

fortement dyslexique et j'ai mis 21 ans à faire les tests pour savoir quel était réellement mon trouble. Je me pose des questions sur mon fonctionnement et les stratégies que j'ai mises en place pour m'en sortir. Mais aussi je viens chercher des réponses sur ce que je pourrais faire de plus.

Ensuite, grâce à mes deux années d’expériences dans l’enseignement, je me suis

rendu compte que j'avais à faire à des enfants en difficultés et qu'avec les petits moyens que nous avons appris à l'école normale, je restais bloquer et je n'ai pas toujours réussi à faire progresser ces enfants comme je l'aurais souhaité.

Mais j'ai surtout vécu trois situations très spéciales l'année passée.

1) Ma collègue, de 3ème maternelle, pensait avoir une élève avec des troubles langagiers. Après plusieurs tests, nous avons appris que cette petite fille était dysphasique et dyspraxique. Ma collègue, étant de la "Vieille école", n'a pas spécialement changé sa méthode et n’a pas mis de stratégies en place, ce que je comprenais car je ne voyais pas non plus comment m’adapter.

2) J'ai eu dans ma classe, de 3ème maternelle, une petite fille ne parlant pas français malgré qu'elle soit née en Belgique et scolarisée de manière très régulière. Je me suis posé énormément de questions. J'ai parlé avec les parents et le centre PMS mais les choses ont pris un temps fou avant de détecter le retard du langage qu'elle présentait. Elle a, malgré tout, su évoluer une fois qu'elle fut suivie par la logopède et que je savais comment l’aider.

3) Cette dernière situation est celle qui m’a fait réaliser que je devais me former. J'ai accueilli dans ma classe une petite fille en cours d'année (décembre). Petite fille très attachante mais très perturbée par sa situation familiale. Beaucoup de choses m'ont été cachées. Elle était agressive envers l'adulte, fuyait la classe, mangeait tout (sable, punaise, feuille, herbe, collation volée,...). On m'avait également caché qu'elle était épileptique. Elle était médicalisée à dose d’adulte et faisait malgré tout encore des crises. C'est extrêmement saisissant une crise d'épilepsie quand on ne connait pas ce que c'est et je suis restée figée quelques secondes avant de comprendre ce qu’il lui arrivait.

Ensuite sachant tous les problèmes rencontrés en classe car elle demandait

énormément d'attention, j'ai fait appel au PMS qui s'est occupé de lui trouver une place au Centre Lenox et là, nous avons découvert les dégâts provoqués par les crises. Cette petite fille a régressé au fur et à mesure de l'année et j'ai été perdue face à cette situation tout en devant gérer, rassurer et faire évoluer 24 autres enfants.

Avec ces 3 situations peu communes, je me suis dit qu'il me manquait quelque

chose. J'ai parlé avec mes sœurs qui sont passées par la formation et elles m'ont conseillé la formation d'orthopédagogie pour apprendre de nouvelles choses et me construire de nouvelles stratégies et des outils pour aider les enfants.

 

Même si dans une de classe de 24 enfants on n’est pas orthopédagogue, je sais que ma façon d'enseigner sera différente.

Mes projets

Pourquoi ?
"Faites que le rêve devore votre vie afin que la vie ne dévore pas votre rêve."
Le Petit Prince.
Choix
Et après ?

Stage :

1) Intégration/inclusion d'un enfant autiste : Il est âgée de  7 ans, autiste TED. Il est à l'école Saint-Vincent à Anderlecht.Il est donc en 1ère année primaire "ordinaire". Il est dans l'école depuis sa première maternelle. Autant les parents que les enseignants ne le voyaient aller dans un système spécialisé en voyant les progrès qu'il avait fait en 3 ans. Je ne peux pas vraiment parler d'intégration car il n'a jamais été inscrit dans l'enseignement spécialisé. Mais l'institutrice se sent dépassée car il lui demande beaucoup d'attention et d'énergie car il manque d'autonomie non pas dans l'école mais au niveau du travail scolaire. Malgré tout, c'est un enfant très intelligent qui s'adapte assez facilement.

 

2) Ecole des 4 vents : Ecole spécialisé secondaire pour autistes de haut niveau ou atteints du syndrome d'Asperger. Je suis dans une classe de phase 1 mais c'est leur deuxième année. Ce sont des adolescents entre 13 et 15 ans. Chaque adolescent a un besoin mais j'ai choisi de travailler avec un qui n'a pas vraiment confiance en lui et en ses capacités. Beaucoup de jeunes ont ou ont eu déjà des projets personnels où ils pouvaient sortir de la classe à des moments précis. Mais cet adolescent n'a rien et on sent qu'il en a envie mais n'arrive pas à l'exprimer. 

Ensuite j'aimerais travailler sur l'aménagement de la cours de récréation qui est un projet naissant dans l'école ainsi que modifier leur système de collation lors de la récréation. 

       J'ai aussi fait cette formation car plusieurs projets émergent dans ma tête. Je vais les citer sans les détailler car certains seront réalisables et d'autres peut-être pas, seul l'avenir et mon travail le diront.

  • Changer mon enseignement voire travailler dans une plus petite structure,

  • Etre orthopédagogue polyvalente dans une école ordinaire pour les enfants mais aussi les enseignants en besoin,

  •  Travailler avec les malentendants mais il faut apprendre la langue des signes et avec ma dyslexie je ne sais pas si j'y arriverai,

  •  Travailler au SUSA,

  • Travailler dans des Asbl pour aider l'insertion des personnes à besoins spécifique dans divers milieux.

  •  But final : Ouverture d'une école avec une classe spécifique pour le trouble du spectre autistique et des classes ordinaires maternelles et primaires.

Le but étant de faire de l'inclusion pour certaines activités et pour d'autres se retrouver par besoins spécifiques.

       Ce projet me tient assez fort à cœur car je suis dans une unité scout à intégration et que depuis que nous le faisons j’ai toujours pu observer la richesse que cela apportait aux différentes personnes. Le regard des enfants "ordinaires" sur les personnes à besoins spécifiques change au fur et à mesure de ce qu'ils vivent ensemble. Je pense que ces enfants ne dévisagent plus les personnes différentes dans la rue.

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