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Enfants malades

Analyse reflexive

Mes représentations initiales avant que le cours ne soit donnée

 

J’ai très peu de connaissances sur l’école à l’hôpital. En effet, je n’ai été hospitalisée qu’une seule fois pendant 24 heures en 2ème année primaire. Je n’ai donc pas été à l’école à l’hôpital pour une journée. À l’école normale, en section instituteur maternelle, je n’ai jamais été confrontée à ce type d’enseignement. On ne nous en a même pas parlé. Je suis donc tout à fait débutante dans le domaine.

Mais, j’ai bien des représentations un peu « clichées ». J’imagine l’école à l’hôpital comme une pièce dans laquelle il y aurait des bancs, des chaises et un tableau, un peu comme une classe ordinaire. Ceci dit, j’aime à penser que c’est une pièce colorée avec plein de dessins aux murs pour donner un peu de vie à l’hôpital.

Je pense que l’école à l’hôpital se fait à plusieurs niveaux ; pour les petites hospitalisations, il n’y a pas de cours (2-3 jours), pour les moyennes et longues hospitalisations, les enfants sont réellement pris en charge à l’école à l’hôpital. Je ne sais pas s’il existe réellement un lien entre l’école à l’hôpital et l’enseignant officiel de l’enfant. Je ne sais pas comment cela se passe pour les tests et les examens. Je crois qu’il n’y a pas vraiment de communication car je pense que beaucoup d’enseignants sont comme moi ignorants sur le sujet.

Je crois que l’enseignement fait à l’école à l’hôpital est un enseignement spécialisé. Soit donné en classe soit donné en chambre pour les enfants mis en quarantaine. Je ne sais pas si il y a beaucoup de professeurs ni même s’ils sont formés comme moi.

J’ai donc choisi de suivre les cours en option sur l’école à l’hôpital car c’est un grand trou dans ma formation initiale et je pense que j’y serai forcément confrontée un jour dans ma carrière. Je veux être donc préparée et réagir de manière correcte afin que la scolarité de l’enfant sous ma responsabilité ne soit pas entachée par mon ignorance sur le sujet. 

A la fin de l’introduction du cours.

 

Grâce à l’introduction du cours, je réalise que l’intitulé du cours « enfants malades » ne signifie pas que l’école se passe obligatoirement à l’hôpital mais qu’il existe aussi des enfants malades qui font des aller-retour entre école « ordinaire » et séjour à l’hôpital ou encore que parfois nous avons des enfants « malades », avec un traitement, dans nos classes. Dans ces cas-là, comment être, agir, que pouvons-nous faire en tant qu’enseignants ? En entendant parler de ça en cours, j’ai réalisé que l’année passée, j’ai eu une situation dans ma classe de 3ème maternelle. La petite fille avait des problèmes aux reins et je me rend compte qu’au final je n’étais pas réellement au courant. Je ne voyais jamais la maman et son dossier était très incomplet. Cette petite fille a été très souvent absente durant l’année et surtout en fin d’année suite à une opération. Au mois de juin, je devais réaliser des « évaluations », chose que je n’aime pas faire. Malheureusement, c’était une demande de l’école. Comment pouvais-je l’évaluer sans sa présence? Pas évident. Étant enseignante maternelle, je suis pour l’idée que les enfants doivent passer en première même s’il y a des difficultés car en deux mois beaucoup de choses évoluent. Mais je me met à la place de son enseignante de cette année. C’est une petite fille qui aura des contrôles toute sa vie. Comment évaluer cet enfant ? Avec la formation en orthopédagogie, je vois les choses différemment. Je pense que je prendrais d’abord le temps de m’informer sur ce qu’elle a comme « maladie » afin de connaître son suivi pour mettre des liens en place entre l’école, les parents et peut-être l’hôpital où elle est traitée afin de trouver un équilibre pour cette petite fille. Le but étant qu’elle puisse apprendre comme les autres enfants de sa classe. Je pense que si j’ai à nouveau un cas d’enfant malade, je prendrais le temps de faire des évaluations adaptées et je réaliserai un bulletin différent en fonction des besoins, des possibilités afin que l’enfant puisse avoir un bulletin adapté.

Ensuite, je me rend compte que ce milieu est quand même très fermé si on veut y travailler et qu’il faut persévérer si on veut vraiment. Si on fait ce métier, il faut le faire bien et personnellement, avant, je voyais le côté de l’enfant mais on oublie de penser aux parents, aux frères et sœurs qui traversent la maladie avec l’enfant. Je pense que c’est un art de pouvoir soulager de manière adaptée la personne malade mais aussi ses proches. Il faut avoir un tact que certaines personnes n’ont pas mais aussi ne pas se voiler la face et faire comme si tout allait bien devant la famille. Il faut trouver un juste milieu afin de créer un lien de confiance avec la personne et sa famille, pour leur permettre d’avancer et de continuer à vivre.

Pour finir, j’attends de pouvoir aller voir comment ça se passe concrètement dans les hôpitaux afin de voir si mes représentations initiales sur les locaux sont fausses ou non. 

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